Ca y est, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, l’a annoncé hier : la mesure rendant obligatoires 11 vaccins pour enfants entrera en application le 1er janvier prochain.
3 vaccins actuellement obligatoires
A l’heure actuelle, trois vaccins sont pour l’instant obligatoires en France : celui contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. C’est le fameux « DTP », qui regroupe 3 injections avant l’âge de 18 mois. Les huit autres sont pour le moment simplement recommandés : ce sont ceux contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et la méningocoque C.
« Ce sera à partir du 1er janvier », a précisé la ministre de la Santé Agnès Buzyn, jeudi sur CNews. « Nous laisserons évidemment le temps aux familles de se mettre en ordre de marche, car il est hors de question de pousser les gens à vacciner dans l’urgence », a-t-elle ajouté.
Les Français méfiants face à la vaccination
Les réfractaires évoquent la possible dangerosité des vaccins, accusés entre autres de provoquer l’autisme, pointent du doigt la présence d’aluminium, et accusent les laboratoires de privilégier la rentabilité à la santé des enfants. Les parents qui refusent de respecter la vaccination obligatoire encourent en théorie jusqu’à six mois de prison et 3 750 euros d’amende.
Mais la ministre avait précisé en juillet dernier envisager une clause d’exemption. « Mon objectif n’est pas de sanctionner. L’objectif de cette obligation, c’est de rendre la confiance aux Français », a-t-elle déclaré. « Mais l’idée c’est que les 15% des enfants (non vaccinés) qui mettent en danger les autres et qui favorisent la réémergence d’épidémies pour lesquelles il y a des morts aujourd’hui se mettent en ordre de marche pour protéger le reste de la population », a-t-elle ajouté.
Question : ces vaccins subiront-ils également les difficultés d’approvisionnement qui touchent régulièrement certains d’entre eux, comme l’hépatite B par exemple ?