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Vers un meilleur dépistage du cancer colorectal

  • Par Samuel Rault, mis à jour le 28/11/2023 à 16h11, publié le 22/09/2021 à 16h09
  • Temps de lecture : ~ 0 minutes
Vers un meilleur dépistage du cancer colorectal

Responsable de plus de 17 000 décès par an, le cancer colorectal est encore mal dépisté en France. Or, le dépistage et la détection précoces de ce cancer sont essentiels, car ils permettent une guérison dans neuf cas sur dix. Dans les mois à venir, deux mesures permettront de rendre le kit de dépistage plus accessible. Elles s’inscrivent dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers (2021-2030), qui a pour but d’améliorer l’offre de santé en matière de prévention et de traitement.

Le cancer colorectal

Deuxième cause de décès par cancer en France, le cancer colorectal touche, chaque année, plus de 40 000 personnes. Il s’agit du troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon, et le deuxième plus fréquent chez la femme, après le cancer du sein et le dépistage du col de l'utérus. Il se manifeste par l’apparition d’une tumeur maligne au niveau de la muqueuse du côlon (60 % des cas) ou du rectum (40 %), deux organes composant la dernière partie du tube digestif, que l’on appelle communément le "gros intestin".

Dépistage du cancer colorectal : "peut mieux faire"

En France, le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux personnes âgées de 50 à 74 ans. Les chiffres révèlent que seuls 29 % des personnes ciblées se font dépister, une proportion qui ne cesse de baisser depuis quelques années. En comparaison avec ses voisins, la France fait figure de mauvais élève. En effet, le taux de dépistage du cancer colorectal est de 58 % au Royaume-Uni, et atteint même 71,5 % aux Pays-Bas. Nous sommes également encore loin de l’objectif de 45 % fixé par l’Union européenne.

Des kits bientôt disponibles en ligne et en pharmacie

Le protocole d’obtention du kit de dépistage peut en partie expliquer la faible participation des 50-74 ans. En effet, il faut d’abord recevoir la lettre d’invitation de l’Assurance maladie, puis prendre rendez-vous avec son médecin traitant pour se procurer le kit. Il est aussi possible d’en faire la demande auprès de son médecin avant la réception de la lettre, lors d’une consultation classique, mais cette démarche reste peu fréquente.

Afin de faciliter l’accès au dépistage, les kits pourront être commandés en ligne à partir du mois d’octobre. Ils seront ensuite disponibles en pharmacie au cours du premier semestre 2022. Leur fonctionnement ne change pas : chaque kit contient tous les outils nécessaires à la réalisation d’un test immunologique à domicile. Indolore et rapide, le test consiste à prélever un échantillon de selles pour y rechercher la présence de sang. L’échantillon est ensuite envoyé par courrier à un laboratoire d’analyses, qui livre le résultat sous quinze jours. 96 % des tests reviennent négatifs. En cas de résultat positif, il faut faire une coloscopie. Pour 38 % des patients, les saignements décelés dans l’échantillon sont d’origine cancéreuse et précancéreuse. Il existe également des autotests, à réaliser chez soi, qui permettent de déceler la présence de sang dans les selles, comme l'autotest colorectal Medisur.

Le dépistage du cancer colorectal doit être réalisé tous les deux ans. Entre deux tests, une consultation médicale est indispensable en cas de symptômes anormaux (saignements, amaigrissement). Un bilan de santé complet est également conseillé pour faire le point sur la santé, comme vérifier le calendrier vaccinal ou encore effectuer des analyses de sang et ainsi surveiller chaque dosage qu'il soit hormonal, d'oligo-éléments, minéral ou de minéraux. 

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